Dans le monde dynamique de la finance, peu d’histoires représentent la résilience et l’adaptabilité comme celle d’Allan Wood. Cet ancien auditeur principal chez BDO au parcours inspirant est maintenant le directeur financier de Polykar Inc., client de BDO et chef de file du secteur de la fabrication d’emballages durables.
Apprenez-en plus sur son cheminement de carrière et sa capacité d’adaptation, et découvrez comment il est revenu vers BDO en tant que champion du développement durable.
Allan Wood (AW) : J’ai commencé ma carrière de comptable agréé en Australie, où je me suis plongé dans la gestion financière d’écoles indépendantes et privées. Ma curiosité et mon ambition m’ont amené au Canada en 2011, où j’ai entamé un nouveau chapitre palpitant.
Je me suis joint à un cabinet d’audit qui a par la suite fusionné avec BDO. Moment charnière de ma carrière, cette fusion m’a permis d’obtenir un poste de directeur et de piloter l’application des méthodes de BDO à tous nos dossiers d’audit.
Ma collaboration avec des clients de différents secteurs m’a ouvert des horizons, et celui de la fabrication a retenu mon attention. Ce fil d’Ariane m’a mené jusqu’à Polykar Inc., dont je suis devenu le directeur financier en 2016.
Mon histoire ne s’arrête pas là. En 2018, j’ai accepté le poste de chef de l’exploitation, avec pour mandat d’améliorer l’efficacité opérationnelle et d’implanter un progiciel de gestion intégré. Après avoir stabilisé les activités de l’entreprise et supervisé l’ouverture d’une deuxième usine à Edmonton, j’ai repris mon rôle de directeur financier. Je suis maintenant chargé de l’expansion et de la rentabilité de nos activités en Amérique du Nord.
Q : Votre expérience chez BDO vous est-elle utile à Polykar?
AW : Absolument. Elle m’a fourni tous les outils nécessaires pour soutenir la croissance des clients et m’a appris l’importance de bien comprendre la nature de leurs activités, de ne pas se contenter de fournir des services.
Ces discussions ont grandement orienté mon style de leadership à Polykar. Pour relever les défis du secteur, il ne suffit pas d’être compétent; il faut aussi être persévérant.
J’ai dû parfaire mes connaissances de base sur l’exploitation d’une entreprise en m’impliquant dans tous les aspects de celle-ci et prendre des décisions opérationnelles qui ont eu des répercussions sur nos finances et notre stratégie.
Il y a environ cinq ans, j’ai participé à l’élaboration du plan stratégique de Polykar, mission d’envergure qui nous a permis de transformer les données en occasions financières et opérationnelles.
Nous avons défini nos objectifs et conçu une feuille de route claire pour assurer notre réussite. Maintenant que nous avons atteint ces objectifs, nous préparons notre prochain plan. Je suis fier de ce que j’ai accompli chez BDO et de ce que je fais maintenant à Polykar.
Q : En tant que directeur financier, comment conciliez-vous les enjeux financiers avec les objectifs de développement durable? Comment coïncident-ils, et à quoi ressemble votre processus décisionnel?
AW : La fabrication d’emballages écoresponsables comporte un défi sur le plan des coûts et des bénéfices. Elle nécessite un investissement initial d’envergure. Or, l’optimisation de la production de nouveaux matériaux peut entraîner une baisse d’efficacité momentanée. Un certain temps peut s’écouler avant que l’investissement ne soit rentable. Il est donc essentiel de bien gérer les coûts et de surveiller étroitement la productivité.
Pour chaque unité de stock, j’ai fixé des paramètres de coûts qui tiennent compte des fluctuations du prix des matières premières et des machines ainsi que du coût de la main-d’œuvre. Il est également indispensable de réaliser des analyses de coûts avant et après la production pour maintenir les marges bénéficiaires, en particulier lors de l’introduction de solutions de rechange écoresponsables. Ces analyses nous permettent d’évaluer les coûts des produits et de les comparer aux autres sur le marché nord-américain.
Q : Comment votre intérêt pour le secteur de la fabrication s’est-il étendu au développement durable?
AW : Je crois que les entreprises, en particulier celles du secteur du plastique, doivent intégrer le développement durable dans leurs activités pour assurer la pérennité du secteur. C’est leur survie qui est en jeu dans le contexte difficile d’aujourd’hui. Elles doivent servir de modèle pour garder un avantage concurrentiel crucial.
Par ailleurs, à Polykar, nous avons toujours adopté une approche proactive. Pour devenir l’entreprise phare que nous sommes dans le domaine du développement durable, nous avons mis en place des règles plus strictes que celles prévues par la réglementation, en prévision de celles qui pourraient être adoptées dans l’avenir. Avoir sa place parmi les décideurs est essentiel pour veiller à la durabilité du secteur.
Q : Comment Polykar donne-t-il l’exemple en matière d’emballages écoresponsables?
AW : Nous sommes très conscients de la longue durée de vie des plastiques et de leur impact sur l’environnement. C’est pourquoi nous sommes déterminés à offrir des solutions d’emballages écoresponsables et polyvalentes au moyen d’un processus de fabrication en circuit fermé. Le développement durable fait partie de notre ADN. Tout ce que nous produisons est recyclable ou compostable. Nous comprenons également que pour atteindre notre objectif, nous devons joindre nos forces à celles des chefs de file du secteur et des représentants du gouvernement et des collectivités.
Polykar détourne de l’enfouissement plus de 9 000 tonnes de polyéthylène par année et les achemine à ses usines de recyclage de Montréal et d’Edmonton. Les résines ainsi retraitées sont par la suite réutilisées en production, ce qui crée un modèle économique circulaire. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des nombreux gestes qui font de nous un leader en matière de stratégie, de compétences et d’innovation, mais aussi de culture, d’engagement et de rendement financier.
En 2021, nous avons été nommés parmi les sociétés les mieux gérées au Canada pour notre rendement global et notre croissance soutenue.
Q : Quel rôle pensez-vous que les professionnels des services financiers joueront dans la mise en œuvre d’initiatives de développement durable, en particulier dans des secteurs comme celui de la fabrication, qui fait face à des défis uniques?
AW : Le secteur nord-américain de la fabrication fait face à une pénurie de main-d’œuvre, à des taux d’intérêt élevés, à des importations bon marché et à des enjeux environnementaux. Les professionnels des services financiers ont un rôle unique et important à jouer pour résoudre tous ces problèmes. Pour s’adapter aux changements de coûts et saisir les occasions, ils doivent trouver l’équilibre entre les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance et le rendement, en plus d’investir dans l’automatisation et de maintenir un solide bilan financier. Leur capacité à prévoir et à analyser la fluctuation des prix leur sera très précieuse pour augmenter leur part du marché et trouver des solutions durables et rentables.
Q : Comment votre relation avec BDO a-t-elle évolué depuis que vous êtes passé d’employé à partenaire du cabinet?
AW : Depuis sa création, en 1987, Polykar entretient une étroite collaboration avec BDO, dont la contribution active et les conseils ont été indispensables à sa croissance et à l’établissement d’un lien de confiance fort entre nous. Mon expérience chez BDO a facilité la transition vers mon nouveau poste, puisque je connaissais les méthodes du cabinet de même que ses processus.
Par ailleurs, cette relation de longue date recèle encore des possibilités inexplorées fondées sur les services complets que nous offre BDO. Le cabinet et son réseau sont des alliés précieux en ces temps incertains que nous traversons.
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